Brésil | SYNDICATS | LACTALIS

Grève imminente à Lactalis Brésil

Les travailleurs du groupe Lactalis, l’entreprise laitière la plus grande du Brésil, et responsable des marques tels que Parmalat, Elegê et Président, ont décidé d' entrer dans un “état de grève” le mardi 27 juillet dernier, dans les 19 unités de l’entreprise.
Photo: Gerardo Iglesias

Aujourd’hui, 30 juillet, les représentants syndicaux et les dirigeants des Confédérations de l’Alimentation, CONTAC et CNTA – tous deux affiliées à l’UITA – ont tenu une nouvelle réunion virtuelle pour mettre à jour le plan de lutte et pour analyser les progrès des négociations collectives nationales dans un rapport présenté par DIEESE.

Artur Bueno de Camargo, président de CNTA, a remarqué l’importance de se maintenir sur ses positions et ne pas accepter une augmentation inférieure à l’inflation pour la période, ce que propose Lactalis.

«La transnationale française reste intransigeante en proposant un rajustement salarial de 7,12 %, alors que l’inflation a été de 8,9 %. Nous devons nous maintenir debout et unis et ne pas accepter moins que cela», a-t-il souligné.

Tous les participants ont coïncidé en ce que l’entreprise mène à bout une politique violente envers les syndicats et leurs affiliés.

«Nous avons reçu des plaintes de travailleurs selon lesquelles l’entreprise est allée jusqu’à les téléphoner chez eux et à parler à leur famille pour les “avertir” que s’ils n’acceptaient pas ce chiffre et qu’ils insistaient sur l’action syndicale, ils seraient rejetés. Une aberration», s’indigne Artur.

Selon Nelson Morelli, président de CONTAC, il est fondamental qu’une entreprise de la dimension de Lactalis, qui n’a jamais arrêté sa production pendant la pandémie, respecte les justes revendications de ses travailleurs et travailleuses.

La représentation syndicale n’exclut pas un arrêt national des activités si Lactalis ne revient pas sur sa position et elle améliore son offre salariale d’une part, et si elle ne cesse pas son attitude violente et antisyndicale.